MARK MAY BAND AND THE SOUL SATYR HORNS: Blues Heaven (2016)

Tiltles:

1 Boom Boom

2 Money

3 She’s a Keeper

4 Blues Heaven

5 Put Down That Poison

6 Leaving Houston

7 Boomerang

8 I’m Her Fool

9 Gulf Coast Woman

10 All I Ever Do

11 Garden Of Truth

12 Kind of a Girl

13 Almost Like a Suicide

Quand on a joué au sein du Great Southern de Dickey Betts, on n’a pas besoin de carte de visite car cette expérience parle d’elle-même.Mark May, dont le grand talent a enfin été reconnu, nous livre un dernier album à la pochette bleue comme sa musique. Comme le titre l’indique, les « Soul Satyr Horns » accompagnent Mark et son groupe, donnant ainsi une ambiance particulière aux morceaux de ce disque superbe dont voici un petit aperçu. « Boom boom », un rhythm'n’blues cuivré et rythmé évoquant Albert Collins, est agrémenté d’un solo de guitare tout en finesse et le blues en mode mineur « Money » va droit au cœur. « She’s a keeper » donne dans le rock avec un solo de slide rappelant Elvin Bishop suivi d’un solide solo de Telecaster de la part de Greg Martin des Kentucky Headhunters. Mark May fournit un très beau travail sur le mélodique « Blues heaven », teinté de soul, avec un saxophone poignant et un solo au feeling « claptonien ». Une mention spéciale va à « Put down that poison » (un rhythm'n’blues « jumped up » proche du country rock) et « Leaving Houston » (cocktail de BB King et de Texas blues avec un super solo de six-cordes). Une pointe de Van Wilks perce dans la composition « Gulf coast woman » (dont le solo virtuose emprunte quelques phrasés à Billy Gibbons) tandis que « All I ever do » s’oriente vers le rhythm'n’blues funky. Le rock sudiste n’est pas non plus oublié avec « Almost like a suicide ». Enfin, coup de chapeau à « Garden of truth ». Ce morceau très mélodique est construit sur la base rythmique du Texas blues avec un ajout d’accords mineurs très réussi et le solo de guitare refilerait des frissons à un croque-mort. Bravo ! Cet excellent album porte bien son titre et nous emmène directement au paradis du blues sans passer par le purgatoire. Á ne manquer sous aucun prétexte !

Olivier Aubry